WUHAN RADIOGRAPHY
Simon Vansteenwinckel et Johan Grzelczyk
Wuhan Radiography est un ouvrage surprenant sur une série d’images argentiques en noir et blanc prises par le photographe belge Simon Vansteenwinckel.
Dès les premières pages, le doute plane… Les images paraissent réelles, et pourtant fantomatiques. Elles sont belles, trop exposées, irradiées quelquefois. Il semble que le photographe a utilisé une pellicule particulière. Un filtre ou un film brillant ? L’illusion est totale et indescriptible.
Les scènes de vie, les lieux et les personnages urbains, sont mystérieux, comme captés entre deux univers, gelés entre jour et nuit. Ici et là, un halo lumineux plane au-dessus de la ville, tel un astre observateur.
Par son mode opératoire énigmatique, le photographe crée un démontage troublant de nos a priori. Nous ne savons plus où nous sommes. La ville est bien celle de Wuhan, aujourd’hui mondialement connue. Mais était-ce avant ou après la pandémie ? A quel moment le photographe s’y est-il perdu ? Y est-il jamais allé ?
Le texte du philosophe et poète français Johan Grzelczyk, qui accompagne les images, nous fait glisser peu à peu dans cette nuit artificielle et scintillante. Ses mots s’enchaînent, se rompent, se dissimulent sous les ombres en interrogeant notre façon de peupler un monde à la dérive. L’atmosphère dystopique questionne notre liberté de mouvement sur une terre où la distance n’existe plus, raccourcie par la technologie, où le brouillard s’empare déjà de paysages oubliés.
Comme un écho à La Jetée de Chris Marker, le livre nous entraîne à la découverte d’une ville lointaine, étrangement familière, qui retient son souffle sous la menace d’un soleil immense. Il reste en écho notre résistance, notre capacité à nous réinventer, à trouver de nouvelles manières d’habiter la ville.
Découvrez le teaser de Wuhan Radiography :
Caractéristiques techniques
- Date de parution : 7 avril 2022
- Photographies : Simon Vansteenwinckel
- Texte : Johan Grzelczyk
- Traduction en anglais : Harriet Thurgood
- Traduction en chinois mandarin : Wei-Yang Lee
- Format : 21 x 31 cm / Poids : 0,600 kg
- 100 pages – 52 photographies
- Edition trilingue : français, anglais, chinois mandarin
- Jaquette en plastique rhodoïd imprimée – Reliure cousue apparente avec fil bleu
- Impression du titre et des photographies (88 pages) sur papier Munken Print White 115gr + 4 pages pour les cartes sur papier Fedrigoni Sirio Black 115gr
- Texte en cahier format A5 de 8 pages sur papier Munken Print White 115gr
- ISBN : 9791095118213
- Prix public : 36 €
Tirage de tête limité Wuhan Radiography
Tirage limité au choix, numéroté, signé par le photographe
5 modèles (voir les visuels sur le produit)
10 exemplaires par modèle sur papier Hahnemühle Baryta 310 gr cadré dans un format 20 x 30 cm
Prix livre avec tirage : 150 euros
Prix
- Nomination à la shortlist du Prix du Livre d’Auteur des Rencontres photographiques d’Arles (juillet 2022).
- Finaliste au prix Nadar – Gens d’Images (octobre 2022)
Expositions et événements
- du 24 mars au 26 juin 2022 : exposition photographique WUHAN RADIOGRAPHY par la fondation RUINS, en partenariat avec Light Motiv, à La Maison Demeure (59100 Roubaix)
- du 4 juin au 18 septembre 2022 : exposition photographique au Musée de la photographie de Charleroi (6032 Charleroi)
Presse et coups de coeur
Cliquez ici pour avoir accès au kit de presse.
« Jusqu’où sommes-nous prêts à croire ? Faut-il attendre que tout bascule ou aurions-nous finalement déjà franchi la frontière d’une existence révolue ? Une seule certitude demeure à ce jour : notre condamnation à cohabiter avec le doute. Et ce n’est pas cet ouvrage qui nous sortira de notre torpeur persistance. Pire : Wuhan Radiography nous piège en nous confinant dans un inextricable entre-deux. Ici, tout y est radieusement irradié, du sol au plafond de verre, des cieux aveuglants jusqu’à la surface d’une terre troublée. »
Compétence Photo (janvier / février 2023)
« Confiné en 2020, le photographe belge Simon Vansteenwinckel a débuté un voyage à l’autre bout de la planète depuis son salon. Grâce à Google Maps, il a visité Wuhan et à déclenché son appareil photo face à son écran.
Le résultat est troublant, on peine à croire que certaines images sont le fruit des captations automatiques de Google. Les négatifs utilisés ne sont pas choisis au hasard, il s’agit de films utilisés en radiographie médicale… ceux qui permettent de diagnostiquer les maladies respiratoires. Cela participe à rendre un effet mystérieux et incroyablement réussi ! »
Ericka Weidmann dans Réponses Photo (n°349)